Cela aurait pu être une annonce positive mais il n’en a rien été. Car les industriels européens ayant été pris de court (ou ayant trop peu anticipé ?), seuls les acteurs chinois BYD et Yutong sont pour le moment capables de répondre à la brusque hausse des demandes pour les bus électriques sur notre marché continental faisant suite aux engagements pris lors de la COP 21. Il faut dire que plus de 170000 bus et cars électriques circulent déjà en Chine et que BYD est un des leaders mondiaux du véhicule électrique avec plus de 13 ans d’expérience !
Alors que le secteur est très subventionné dans l’Empire du Milieu, les bus électriques fabriqués sur le vieux continent ne bénéficient pas encore suffisamment d’aides ou des économies d’échelle et affichent donc un surcoût non négligeable à la vente. Tout bénéfice pour les acteurs chinois qui sautent sur l’occasion pour rafler de juteux contrats. Pour ces mêmes raisons financières l’aéroport de Zaventem a donc commandé 30 bus électriques à la société chinoise BYD (Build Your Dreams) pour un montant unitaire estimé à 330000 euros, et ce au nez et à la barbe de 8 autres constructeurs bien connus chez nous mais néanmoins plus chers.
Cette virulente polémique qui oppose enjeux climatiques et protectionnisme économique fait également rage dans plusieurs autres pays voisins dont la France. Même dans le domaine du VE, le nerf de la guerre reste l’argent. Quand on vous dit que les derniers à prendre le train en marche seront les grands perdants…
Sources et liens utiles :
Bus électriques, pourquoi les européens sont à la traîne